Décès d’un survivant de l’enfer nazi

Publié le par Michaël Blum

Ovadia Baroukh, l’un des derniers rescapés d’Auschwitz est mort jeudi à l’âge de 88 ans.

צילום: רפרודוקציה אסנת קרסננסקי

 

A l’âge de 20 ans, Ovadia Baroukh qui vivait à Salonique est déporté avec toute la communauté juive de la ville vers Auschwitz en 1943.

Seul survivant de sa famille, il échappe miraculeusement à la mort et il est libéré à Mauthausen après la marche de la mort en mai 1945.

En 1946, il épouse Aliza Tzarfati, elle aussi de Salonique, de qui il était tombé amoureux à Auschwitz, alors qu’elle n’avait que 16 ans.

Ils s’étaient promis de se marier s’ils survivaient à l’enfer du camp et avaient gravé leurs numéros tatoués sur leurs bras sur leurs bagues de mariage.

Leur histoire d’amour incroyable a été racontée dans un livre paru en hébreu en 2002.

Aliza, qui avait été victime des expériences du Dr Mengele avait refusé de l’épouser dans un premier temps, persuadée qu’elle ne pourrait avoir d’enfants mais un médecin juif qui travaillait avec Mengele au camp de la mort avait délibérément refusé de pratiquer les opérations que son chef lui demandait, ce qui lui avait couté la vie et permis à la jeune femme d’avoir plus tard deux enfants.

Ovadia Baroukh avait voué sa vie à témoigner de son expérience des camps et avait effectué 40 fois le voyage à Auschwitz pour raconter aux jeunes générations ce qu’il avait vécu.

Le député Ahmed Tibi avait raconté sa tragique histoire lors d’un émouvant discours prononcé à la tribune de la Knesset lors de la récente Journée internationale consacrée au souvenir de la Shoah.

Victime d’un accident de la route il y a deux ans, Ovadia Baroukh qui disait avoir perdu le gout à la vie depuis la mort de son épouse en 1993, ne s’en était pas remis malgré les soins des médecins.   

 

Publié dans monde juif

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