Cinéma : trois disparitions

La mort de Bernard Giraudeau a été marquée par de nombreux hommages télévisés et d’articles dans la presse française.

Deux personnalités moins connues nous ont également quittés récemment, le comédien Sacha Briquet et l’actrice et écrivain Cécile Aubry.

Bernard Giraudeau, acteur, réalisateur, producteur et écrivain a marqué le cinéma français des années 80 et 90.

Né en 1947, il se lance dans une carrière maritime dans la marine nationale avant de devenir acteur dans les années 70.

Il débute au cinéma aux cotés de Jean Gabin en 1973 dans « Deux hommes dans la ville » puis devient l’un des acteurs les plus populaires du cinéma français des années 80 avec « Le grand pardon » d’Arcady, « L’année des méduses » de Christopher Frank et « Les spécialistes » de Patrice Leconte.

Réalisateur de huit films dont le magnifique « Les caprices d’un fleuve » en 1996, il ralentit son activité en 2000, quand il apprend qu’il est atteint d’un cancer, contre lequel il va combattre dix ans.

Passionné par la mer, il va écrire de nombreux livres sur le sujet et faire plusieurs fois le tour du monde en bateau.

Il avait publié des romans, devenus des succès de librairie et avait reçu des prix littéraires.

Nommé 5 fois aux Césars, il n’obtiendra jamais cette récompense mais restera un des acteurs favoris du public français.

Marié 18 ans à l’actrice Annie Duperey, de qui il avait eu deux enfants, dont la comédienne Sara Giraudeau, l’acteur a laissé une œuvre littéraire et cinématographique importante.     

Sacha Briquet, second rôle populaire du cinéma français est décédé début juillet à Deauville à l'âge de 80 ans.

Né Alexandre Edouard Albert Briquet en 1930, Sacha Briquet avait débuté au cinéma en 1950 dans "Sous le ciel de Paris" sous la direction de Julien Duvivier, avant de tourner dans plus de 60 films, notamment chez Claude Chabrol.

Il avait joué dans des films d’Abel Gance, de Jean Renoir, Gérard Oury et Claude Miller. Sa dernière apparition à l’écran remonte au mois de mars dans « Nous trois », de Renaud Bertrand.

Grand comédien de théâtre, il avait publié ses mémoires dans les années 70.

 

Cécile Aubry, née sous le nom d'Anne-Marie Benard en 1928, avait débuté comme danseuse avant d’être engagée à 20 ans par Henri-Georges Clouzot, qui lui offre le rôle titre de « Manon ».

Le film de Clouzot, qui remporte un Lion d'or à la Mostra de Venise en 1949, fait de la jeune actrice une star internationale.

Dans les années 50, elle signe un contrat avec le studio américain 20th Century Fox et joue notamment aux cotés d’Orson Welles et Tyrone Power.

Mariée secrètement avec le fils du pacha de Marrakech, elle s’éloigne des plateaux de cinéma et après son divorce revient en France, ou elle est rapidement oubliée.

Devenue écrivain puis réalisatrice, elle est l’auteur du feuilleton télévisé populaire « Belle et Sébastien ».